Ce nouvel opus s’impose comme celui de la maturité. Le duo, désormais « apaisé et en liberté », y décline vingt-deux titres plus politiques que jamais. Dans Sacré bordel û premier extrait de l’album, Bigflo & Oli clament ainsi leur amour pour la France multiculturelle. Dans Super-héros, on découvre un hommage aux soignants, applaudis à l’apogée de la crise sanitaire, mais très vite oubliés par la suite. Voulu plus sincère et plus représentatif de leurs personnes, l’album est également plus intime. Dans Bons élèves, sorti la semaine passée, ils se confient ainsi librement sur les envers de la célébrité et le paradoxe de l’image qu’ils renvoient au grand public. Une thématique qui leur est chère et qui se distille tout autant dans Booba, un morceau dans lequel ils évoquent leur envie de mettre à mal cette étiquette trop lisse qu’on leur accole volontiers.